Guerre au Nord-Kivu : Nous n'avons pas pu établir des preuves du soutien du Rwanda au M23 (Porte-parole militaire de la MONUSCO)

Les troupes de la MONUSCO se trouvent présentement en position défensive à 4 km de Bunagana et envisagent, dans le cadre des opérations en cours, de reprendre la position de cette cité du Nord-Kivu passée aux mains du M23 depuis lundi dernier

Juin 15, 2022 - 19:35
Juin 15, 2022 - 19:40
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 Le porte-parole de la force de la mission onusienne, lieutenant-colonel Frederic Harvey, l'a révélé mercredi 15 juin au cours de la conférence de presse des Nations unies à Kinshasa.

«Le 13 juin 2022, la position de Bunagana était tenue par les FARDC avant et jusqu’à ce que le M23 ne s’en empare. Les troupes onusiennes sont en position défensive, présentement, à environ 4 km de Bunagana",a affirmé le lieutenant-colonel Frederic Harvey.

Avec les activités opérationnelles en cours dans la zone de Rutshuru en général, a-t-il poursuivi, la force de la MONUSCO "tout en se soutenant mutuellement des FARDC, envisage de reprendre la position de Bunagana, pour normaliser la vie de la population locale. »

Il rappelle que l’opération dans la région de Rutshuru a commencé peu "après que les militaires du M23 ont lancé une attaque contre les troupes de la MONUSCO à partir de plusieurs directions. Les troupes de la force de la MONUSCO ont riposté proportionnellement en utilisant les moyens les plus appropriés. Depuis le 22 mai 22, les troupes de la MONUSCO sont déployées dans la zone générale pour dissuader le M23 de commettre de nouvelles atrocités."

Au cours de la même conférence de presse, la porte-parole adjointe de la MONUSCO a fait part du message de la Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU, Bintou Keita, réitérant son appel à la cessation des hostilités, à la désescalade et à la retenue dans l’Est de la RDC. 

La Cheffe de la mission onusienne invite également les acteurs du conflit à la compassion pour que cessent les massacres des civils, des femmes et des enfants. Elle a surtout appelé les groupes armés à donner « une chance à la main tendue par les chefs d’Etats Félix Tshisekedi Tshilombo et Uhuru Kenyatta à travers le processus de Nairobi ».