Kinshasa : seuls des policiers et militaires en service peuvent être armés (Blaise Kilimbalimba, Commissaire provincial PNC)

Mai 13, 2024 - 13:25
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Kinshasa : seuls des policiers et militaires en service peuvent être armés (Blaise Kilimbalimba, Commissaire provincial PNC)

Désormais seuls les militaires et policiers en plein service seront autorisés à être armés dans la ville de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo. L'annonce a été faite vendredi 10 mai 2024 par le commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba Mbula à l'occasion d'une parade mixte FARDC - Police nationale au Stade des Martyrs de la Pentecôte.

À en croire Blaise Kilimbalimba, Commissaire provincial de la Police nationale congolaise de Kinshasa, ceux qui ne vont pas obtempérer à cette instruction s'exposent à la sanction "des violations des consignes".

« Policier si tu n'es pas en plein service, caserne et concentre toi sur ton jour de repos, si tu seras en plein service, tu peux sortir, ton commandant va te doter d'une arme avec les munitions, c'est comme ça. Nous devons désarmer les policiers, ceux qui ne seront pas en plein service n'auront pas droit aux armes. Tout policier qu'on va trouver dans une jeep montée en patrouille, tout policier qu'on va trouver la nuit en colonne par un, une section deux, trois selon les cas en patrouille ou en bouclage armé, les commandants doivent être au courant que telle arme, numéro tels est sorti pour la patrouille, on ne peut pas trouver un policier ou un militaire isolés mais armés, toute déviation sera considérée comme violation des consignes et sera sanctionnée », a déclaré Blaise Kilimbalimba.

Pour y parvenir, il va s'appuyer sur l'unité " police de police" et l'appui de la 14ème région militaire (FARDC/Kinshasa) dirigée par le Général major Stasin Kizimu, commandant des FARDC ville de Kinshasa.

« Tout policier ou militaire qui n’est pas engagé ne doit pas porter les équipements spécifiques à la police ou de l’armée. Si on te trouve avec une arme en plein garde statique devant un édifice de l'État, c'est normal, il protège l'institution, on te trouve chez un VIP la personne capable d'être convoitée d'une manière ou d'une autre avec une arme, avec le bulletin de service c'est aussi normal, si on te trouve en plein bouclage, en plein patrouille selon le cas avec une arme c'est normal. J'ai confiance à mon grand frère qui est là, je formule cette demande à mon ainé le commandant région ( le Général major Stasin Kizimu, commandant de la 14ème région militaire ) s'il peut nous renforcer avec les PM pour mieux contrôler les soldats qui se promènent sans objectif », a ajouté le chef de la police nationale Ville de Kinshasa.

Cette instruction intervient à la suite de la communication du VPM, ministre de l'intérieur, sécurité et Affaires Coutumières Peter Kazadi au sujet de l'opération "panthère noire". Réagissant aux allégations selon lesquelles les décès d'une mère et de son fils à Makala serait l'œuvre des éléments de la police commis à cette opération, Peter Kazadi avait affirmé que ce n'était pas là police qui était derrière ce décès mais plutôt certains éléments incontrôlés qui profitent de cette opération pour tenter de la salir. Actualité.cd/ via Oyebi