Le pistolet Jericho attribué faussement à Mr Salomon Kalonda, appartenait plutôt à mon garde du corps(Matata Ponyo)
L'arrestation de Salomon Kalonda, conseiller spécial de Moïse Katumbi, le 25 mai 2023, continue de susciter des vives réactions et controverses en République démocratique du Congo.
Les allégations portées contre lui, notamment la détention illégale d'une arme, le complot visant à renverser le pouvoir du président Felix Tshisekedi et les liens présumés avec les rebelles du M23, ont été vivement contestées par son parti politique, Ensemble pour la République.
L'Agence nationale de Renseignement (ANR) a été à l'origine de l'arrestation de Salomon Kalonda, l'accusant d'avoir en sa possession une arme de manière illégale et d'avoir fomenté un complot contre le gouvernement en place. De plus, l'ANR affirme que Kalonda aurait des liens avec les rebelles du M23, un groupe armé actif dans l'est du pays par le passé. Cependant, ces accusations sont farouchement rejetées par Ensemble pour la République, qui les considère comme étant sans fondement et politiquement motivées.
Dans un geste de solidarité, Matata Ponyo, leader de l'opposition et candidat à l'élection présidentielle de décembre 2023, a apporté son soutien à Kalonda en révélant que l'arme en question, un pistolet Jericho, appartenait à son propre garde du corps. Matata a précisé que cet agent de sécurité avait légalement reçu cette arme lorsqu'il était en fonction en tant que Premier ministre. Il affirme également que l'arme aurait été perdue le 25 mai, lors d'un sit-in auquel il participait.
"Le pistolet Jericho attribué faussement à Mr Salomon Kalonda, collaborateur de Moïse Katumbi, appartenait plutôt à mon garde du corps qui l’avait reçu en bonne et due forme de la Police depuis que j’étais Premier ministre. Cette arme a été perdue le 25 mai le jour du sit-in; Matata Ponyo".
L'arrestation de Salomon Kalonda a provoqué une onde de choc dans le paysage politique congolais, avec des implications potentiellement significatives pour l'élection présidentielle à venir. Les partisans de Moïse Katumbi et d'Ensemble pour la République dénoncent fermement cette arrestation, y voyant une manœuvre politique visant à réprimer l'opposition et à empêcher la candidature de Katumbi de progresser.
D'un autre côté, les partisans du président Felix Tshisekedi soutiennent que l'arrestation de Kalonda est le résultat d'une enquête approfondie menée par l'ANR, visant à préserver la stabilité et la sécurité du pays. Selon eux, il est crucial d'empêcher toute tentative de déstabilisation ou de complot contre le gouvernement en place.
Alors que le débat fait rage, l'affaire Kalonda soulève des questions sur l'indépendance des institutions de sécurité et sur la liberté d'expression et d'opposition en République démocratique du Congo. L'issue de cette affaire aura sans aucun doute un impact sur le climat politique du pays et sur la préparation de l'élection présidentielle prévue en décembre 2023.