"Le président de la CSAC, Christian Bosembe, agressé à Paris : les médias congolais condamnent fermement l'attaque contre leur collègue et demandent une enquête approfondie sur les responsables de l'incident"

L'actuel président du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication (CSAC) en République démocratique du Congo, Cristian Bosembe, a été menacé lors de son voyage à Paris.

Avr 2, 2023 - 10:30
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"Le président de la CSAC, Christian Bosembe, agressé à Paris : les médias congolais condamnent fermement l'attaque contre leur collègue et demandent une enquête approfondie sur les responsables de l'incident"

Dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux, on peut voir Christian Bosembe attaqué par un groupe de personnes non identifiées qui serait des "combattants". Cette attaque a suscité une vive condamnation de l'opinion publique. 

Cette attaque survient dans un contexte où les menaces contre les personnalités politiques congolaises semblaient prendre fin. Toutefois, l'agression de Bosembe rappelle la nécessité de renforcer la sécurité de ces personnalités politiques dans la diaspora.

Il est important de souligner que Cristian Bosembe a toujours été clair quant à son soutien au président actuel de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi ainsi qu'à la première dame Denise Nyakeru. Cependant, cette proximité au pouvoir est critiquée par certains de ses collègues journalistes et une grande partie de l'opposition congolaise, qui le voit comme un fanatique du pouvoir.

Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication (CSAC) est une institution de régulation des médias en République démocratique du Congo (RDC). Il  est chargé de réguler les médias audiovisuels, de surveiller la qualité et la pertinence de leurs contenus et de veiller au respect de l'éthique journalistique.

Les "combattants" quant à eux sont un groupe de la diaspora congolaise vivant en Europe qui est considéré comme un mouvement d'opposition au pouvoir de Kinshasa. Ils ont commencé leurs activités à Londres et se sont rapidement étendus à d'autres pays européens. Les "combattants" utilisent les réseaux sociaux pour diffuser leurs messages et leurs revendications, qui visent principalement à dénoncer les politiciens congolais qu'ils considèrent comme corrompus et à appeler à un changement de régime en RDC.

Dans leurs pratiques de revendication, les "combattants" peuvent parfois recourir aux menaces contre les politiciens congolais, ainsi que toute autre personne qui soutiendrait de façon fanatique le régime en place en RDC, tels que les musiciens, pasteurs ou artistes. Les "combattants" ont adopté le slogan "Lumbe Lumbe, Mwete Mwete" comme un cri de guerre, ce slogan est souvent utilisé pour exprimer leur colère et leur détermination à lutter contre ce qu'ils considèrent comme une oppression politique.  Leurs actions sont souvent controversées et ont été critiquées pour leur caractère violent et leur impact sur les libertés individuelles.

Pendant le mandat de Joseph Kabila, les "combattants" étaient très actifs et ont réussi à imposer l'interdiction des concerts des musiciens congolais sur l'espace Schengen, ce qui a eu un impact significatif sur l'industrie musicale congolaise. Bien que leur influence ait diminué ces dernières années, les "combattants" restent un groupe important de la diaspora congolaise qui continue de revendiquer des changements politiques en RDC.

Nous espérons que les auteurs de cette attaque seront rapidement identifiés et punis conformément à la loi. Il est crucial que les personnalités politiques puissent exercer leurs fonctions en toute sécurité, sans crainte de représailles violentes.