RDC: la force de la SADC s’apprête à s’engager contre le M23

Jan 24, 2024 - 05:12
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RDC: la force de la SADC s’apprête à s’engager contre le M23

La force de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SAMI-DRC) déployée tout récemment, dans la province du Nord-Kivu va « bientôt » lancer, aux côtés des FARDC, l’offensive contre les rebelles du M23, a indiqué lundi à Goma, le secrétaire exécutif de la SADC, Elias Magosi. Lors d’une rencontre avec le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général major Peter Chirimwami, ce responsable de la SADC affirme qu’il séjourne au Nord-Kivu pour installer formellement la force et se rassurer de son succès sur terrain.

« Nous sommes venus ici pour formellement établir la mission de la SADC en RDC, communément appelée SAMI-DRC. Le bureau du secrétariat exécutif de la SADC a, entre autres comme tâche, la mise en application des décisions prises par le sommet. Le sommet a décidé que cette mission soit mise en place et nous sommes ici pour établir celle-ci. Nous sommes venus pour nous rencontrer avec le leadership de cette mission et chercher à savoir comment est-ce que la SAMI-DRC travaille côte-à-côte avec le gouvernement de la RDC», a dit le secrétaire exécutif de la SADC, Elias Magosi.

La visite consiste concrètement à « s’imprégner de la situation sur le terrain et voir comment est-ce que nous allons aider la mission à s'établir, établir les besoins, le gouvernement et tous les autres acteurs pour le succès de cette mission », a-t-il ajouté.

L'Accord portant statut de la Force de la SADC a été signé le 17 novembre. Le ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, a souligné l'engagement ferme du gouvernement congolais à appuyer cette Force régionale, en mettant à sa disposition les facilités diplomatiques nécessaires pour son intervention. Cette initiative intervient dans le cadre de la sécurité collective et du pacte de défense mutuelle de la SADC. Elle vise principalement à soutenir l'armée congolaise dans la lutte contre le M23 et d'autres groupes armés perturbant la paix et la stabilité dans la région, comme l'a précisé le ministre Lutundula.

Pour la société civile du Nord-Kivu, cette mission ne pourra réussir que si elle bénéficie de l'appui total de toute la population.

« Nous pensons que si nous nous approprions cette lutte, nous population, comme lors des opérations des FARDC contre le M23 (1), les civils ont appuyé nos forces et on est arrivé à trouver une solution militaire contre le M23 à l'époque. Si cela n'est pas fait, nous risquons de ne pas avoir un bon résultat sur les lignes des fronts et la SADC risque d'échouer, comme la MONUSCO a échoué, comme l'EAC a échoué. Et nous risquons de chuter sur la balkanisation de notre pays. Faisons attention avec cette guerre. Il faut qu'il y ait un programme précis du gouvernement qui accompagne cette mission. La diplomatie a toujours accompagné ceux-là qui ont des victoires sur les lignes des fronts militaires », a pour sa part dit Etienne Kambale, team leader de la thématique bonne gouvernance de la société civile du Nord-Kivu.

Et sur le terrain, une accalmie relative est observée sur presque toutes les lignes des combats après de nouveaux affrontements qui ont opposé lundi, les jeunes patriotes dits « Wazalendo », appuyés par les FARDC et les rebelles du M23, dans la région de Kanyamahoro, dans le territoire de Nyiragongo ainsi que près de Mweso, dans le territoire de Masisi. Une bombe qui est tombée dans la cité de Mweso a causé la mort d'un enfant et de nombreux dégâts matériels ont été signalés, rapportent les sources de la société civile locale. Actualité.cd/ via Oyebi