Solange Ghonda et Barbara Kanam, deux ambassadrices engagées pour la protection de la planète
Le changement climatique a des lourdes conséquences sur l’environnement mondial et a aggravé ces dernières années des déplacements de population, déplorent les deux ambassadrices qui militent pour le renversement de la tendance.
Jusque-là l’évocation de leur nom était liée à l’encadrement des enfants congolais pour Solange Ghonda et, à la bonne musique en ce qui concerne la diva Barbara Kanam dont la voix douce et sensuelle s’est imposée jusqu’en dehors du continent au point d’être honorée par le titre de docteur honoris causa de l’université américaine de Floride.
Peu savent que ces deux ambassadrices militent pour la protection de la planète. Pourtant, c’est ce combat qu’elles ont décidé d’entreprendre en mettant sur la balance tous les poids de l’influence qu’elles ont de par leurs personnalités.
Faut-il le rappeler, les inondations et les sécheresses provoquées par le réchauffement climatique dans le continent sont de plus en plus fréquentes et intenses et touchent gravement des pays comme l'Éthiopie, le Kenya, la Somalie et le Soudan du Sud. Les catastrophes liées au changement climatique risquent non seulement d'aggraver la pauvreté, la faim et l'accès aux ressources naturelles telles que l'eau, mais aussi d'accroître l'instabilité et la violence.
C'est ce qui se passe actuellement dans la région de l'Extrême-Nord du Cameroun, où des éleveurs, des pêcheurs et des agriculteurs sont entrés en conflit pour l'accès aux rares ressources en eau, contraignant au moins 100.000 personnes à se déplacer à l'intérieur du Cameroun ou à fuir vers les pays voisins.
Des cyclones se sont abattus sur le Mozambique, tandis que la violence et les troubles croissants dans le nord ont déplacé des centaines de milliers de personnes.
Le Sahel est en première ligne de la crise climatique, avec des températures qui augmentent 1,5 fois plus vite que la moyenne mondiale. Cela ne fait qu'aggraver les conflits pour des ressources limitées, rendant la vie encore plus difficile pour ceux qui ont été forcés de fuir leur foyer.
Malheureusement, bon nombre des pays les plus exposés aux effets du changement climatique accueillent déjà un grand nombre de réfugiés et de déplacés internes.
Si l'on n'investit pas davantage pour atténuer les besoins futurs en matière de protection et prévenir de nouvelles vagues de déplacement dues au changement climatique, la situation ne fera qu'empirer.
Pour prendre à bras le corps cette calamité, Solange Ghonda tout comme Barbara Kanam estiment que le changement de comportement doit commencer avec les enfants pour réussir ce grand défi : diminuer la température de la planète. Au niveau de la famille comme à l’école, les adultes ont l’impérieux devoir d’amener les enfants à aimer la nature et à préserver l’environnement car sa dégradation est à la base des catastrophes naturelles qui endeuillent l’humanité.
Théodore Ngangu