EAC : le président burundais à la recherche de soutiens pour résoudre la crise congolaise

Nov 26, 2023 - 03:43
Nov 26, 2023 - 03:44
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EAC : le président burundais à la recherche de soutiens pour résoudre la crise congolaise

Tenue ce vendredi du 23è sommet des chefs d’États de la communauté Est-Africaine à Arusha en Tanzanie. Le président burundais qui cède la présidence au Sud-soudanais mise sur le soutien de ses homologues pour aboutir à la résolution de la crise congolaise où il est à la fois juge et partie. (SOS Médias Burundi)

Six chefs d’États Est-Africains ont répondu à l’invitation de l’EAC. Il s’agit de l’hôte tanzanienne Samia Suluhu Hassan, du Burundais Evariste Ndayishimiye, de l’Ougandais Yoweri Museveni, du Kenyan William Ruto, du Sud-soudanais Salva Kiir et du nouvel admis, le Somalien Sheikh Mohamud.

Kigali et Kinshasa ont été respectivement représentées par le Premier ministre Eduard Ngirente et le ministre de la Défense en même temps Vice-Premier ministre Jean Pierre Bemba.

La crise congolaise a dominé les débats, selon nos sources. Kinshasa mise beaucoup sur l’EAC.

«Nous avons confiance en la capacité de l’EAC car elle peut développer toute la partie Est de l’Afrique. Nous en avons longuement discuté ici pour trouver une issue à la crise de la partie Est de notre pays en proie à des guerres interminables qui ont fait actuellement plus de 2,4 millions de déplacés », a déclaré Jean Pierre Bemba.

Et d’insister : «nous devons trouver une solution durable pour que ces personnes civiles rentrent chez elles dans leurs communautés. Nous sommes en tout cas sûrs qu’avec le concours de l’EAC, notre pays pourra retrouver la paix d’ici peu, je vous l’assure, car nos populations attendent impatiemment la paix, elles ne veulent que la sécurité».

Évariste Ndayishimiye, le président burundais et président sortant de l’EAC, veut résoudre cette crise par le dialogue.

«Il est vrai que je quitte la tête de l’EAC mais je reste le garant de l’initiative du processus de pacification de la RDC et je dois continuer à suivre tous les mécanismes entrepris dans ce sens. Alors, j’invoque votre soutien pour réussir ensemble ce pari à doter de la sous-région la stabilité, la paix, la sécurité et la bonne gouvernance surtout en RDC où nous avons envoyé un contingent militaire depuis mars 2023 », a réitéré Évariste Ndayishimiye.

Pourtant, le Burundi est critiqué d’être juge et partie dans ce conflit.

En effet, d’un côté, Gitega a envoyé des troupes militaires au terme d’accords conclus avec Kinshasa en renfort de l’armée congolaise au front contre le mouvement M23 et, de l’autre, le Burundi participe au contingent neutre de l’EAC.

Plusieurs témoignages l’attestent, des militaires burundais y ont péri et d’autres capturés et exhibés par le M23, même si le Burundi et son armée restent muets sur ce dossier.

Un pays menacé par le terrorisme admis dans la communauté

Le sommet de l’EAC a admis aussi un huitième membre, la Somalie, faisant ainsi de l’EAC une communauté comptant trois pays en conflits qui sont la Somalie, la RDC et le Soudan du Sud.

Les débuts de Salva Kiir sont plutôt anecdotiques, selon un observateur qui s’est confié à SOS Médias Burundi.

«Il a bégayé, confondu des noms des présidents ou des pays, remerciant ceux qui sont absents croyant qu’ils sont dans la salle, laissant croire qu’il n’était pas apte mentalement, mais aussi physiquement, car il tremblait pour se déplacer. Ce qui laisse présager aussi sa suite à la présidence de l’EAC qui a pourtant besoin en ces temps d’un leader fort, éveillé et dynamique pour faire avancer l’économie et prendre des décisions lucides sur des crises et conflits internes », analyse-t-il.