RDC: Vers une agriculture qui sauvegarde l'environnement
Au 2 juillet 2022, l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) a clôturé à Kinshasa les travaux de deux jours de validation de la politique nationale agricole durable.
C'était au cours d'une cérémonie qui a commencé par l'enrichissement par les les parties prenantes du document de la politique agricole durable de la la RDC.
La politique nationale agricole durable à bénéficié des réflexions des secrétaires généraux de l'administration publique et leurs experts, les ministres provinciaux en charge de l'agriculture, les représentants de bailleurs de fonds et partenaires financiers, les professeurs d'université et centre de recherche de la RDC, les directeurs chefs de service et coordinateurs nationaux du ministère de l'agriculture, les inspecteurs provinciaux à l'agriculture, les membres de la société civile et les membres de l'équipe du projet de gestion durable et de l'agriculture et de la cellule technique.
"Contribuer à l'enrichissement, à la finalisation et à la validation de la politique agricole durable de la rdc était à la fois une grave responsabilité et une exaltante mission. Nous avons mesuré le poids mais en même temps éprouvons la joie et le soulagement d' y être parvenus. Nous avons essayé au mieux de nos ressources, des nos diverses expertises et de notre patriotisme de faire le mieux que nous avons pu pour le bien être commun de nos concitoyens. Pour cet exploit réalisé en deux jours, je vous en félicite", a déclaré le représentant de tous les participants.
Les participants ont plaidé pour l'implication personnelle du chef de l'État et du ministre de l'agricuture en vue de l'application de cette politique validée, car, disent-ils "aucun autre secteur n'est autant imbriqué à la politique, à la sociologie, l'économie, à l'anthropologie, à l'aménagement du territoire, à la terre, bref à la vie que l'agriculture. C'est un trésor qu'il faut améliorer, appliquer pour soulager la misère des concitoyens et pour assurer la sécurité alimentaire mais aussi assurer la grandeur de la RDC. Avec ce trésor, la RDC peut se transformer en une véritable puissance agricole et une véritable puissance géopolitique et économique".
Cette politique, D'après le représentant de la FAO, Aristide Ongone Obame résout des défis majeurs. "Il s'agit d’une part d’accroitre la quantité et la qualité des produits alimentaires pour lutter efficacement contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle qui frappe sévèrement les populations congolaises. Pour rappel, prêt de 27 millions de personnes sont actuellement en insécurité alimentaire aigüe en RDC et d’autre part, de veiller à ce que l’accroissement de la production agricole souhaité ne se fasse au détriment de la forêt comme c’est actuellement le cas.
La FAO confirme que grâce à cette politique agricole durable validée, la production agricole sera accrue pour répondre suffisamment au besoin de la population, tout en protégeant la nature. Ce qui rend cette politique différente d'autres politiques agricoles du pays.
Selon le ministre de l'agriculture, Désire M'zinga Birihanze avec la validation de la politique agricole durable, le pays vient de franchir un cap important, mais les défis sont encore nombreux.
"Il y a le défi de la vulgarisation, il faut sensibiliser la population sur la richesse importante de nos terres, il y a la formation des agriculteurs, la mise en niveau des moniteurs agricoles et tous ceux qui font la profession dans l'agriculture. Plusieurs chantiers qui doivent aider à opérationnaliser la politique agricole durable sont encore devant nous. Je pense notamment à la mise en place du conseil consultatif national agricole ( CCNA) qui a un rôle capital à jouer dans la mise en œuvre de la dite politique. Toute fois le conseil consultatif national agricole n'est pas encore constitué. J'exhorte donc l'équipe qui s'appesantira sur la finalisation de la politique agricole de s'attaquer aussi à la finalisation de l'avant projet du décret du CCNA", a déclaré le ministre de l'agriculture.
Il a promis de prendre en compte tous les enrichissements et les contributions apportés par les parties prenantes et a remercié les partenaires traditionnels du gouvernement a savoir, la FAO, le CAFI et le FONAREDD qui ont disponibilisé les moyens nécessaires pour l'élaboration de cette politique combien importante pour le pays mais aussi ont contribué par leur apport intellectuel.
Jul A